LN 10 - LGV Bretagne - Pays de la LoireArticle et illustration paru dans : Ouest-France du mercredi 29 septembre
Brest à 3h00 de Paris : le TGV reste à quaiPour 2014, on promet 3 h 08 entre Brest, Quimper et Paris. Les 3 h se joueront après. Hier, les sénateurs
François Marc (PS) et Philippe Paul (UMP) ont interpellé le gouvernement. Résultat : grosse inquiétude.
S'il y a bien un dossier qui semble rouler, c'est celui de la nouvelle ligne TGV entre Le Mans et Rennes.
D'ici peu, les trois entreprises de travaux publics (Bouygues, Eiffage et Vinci), présélectionnées pour la
construire, vont rendre leur copie. Et le choix de l'heureux élu est espéré pour la fin de l'année.
Seulement, c'est après Rennes, vers Quimper et Brest, que les choses se compliquent. Il faut travailler sur
l'existant. Ce sont des passages à niveau à supprimer et des courbes à rectifier. Mais aussi des portions de
ligne nouvelle à construire. Sans elles, il ne sera pas possible d'atteindre les fameuses trois heures, ou même
un petit peu moins, entre Paris, et Brest et Quimper, les deux gares de la pointe bretonne.
Sur le calendrier, 2014 est le premier rendez-vous annoncé. À cette date, les deux villes finistériennes,
du moins pour les trains les plus rapides, devraient se retrouver à 3 h 08 de Paris. Mais pour faire mieux,
et décrocher les trois heures entre la capitale et la pointe de Bretagne, il faudra attendre ces sections de
ligne nouvelle dont on ne sait pas encore où elles seront aménagées.
Et pour le savoir, de nouvelles études seront nécessaires. Mardi, au Sénat, François Marc (PS) et Philippe
Paul (UMP) ont voulu en savoir plus. La réponse de l'Etat, qui n'inscrit pas les crédits nécessaires aux études,
les rend très pessimistes: pour eux, le TGV parisien n'arrivera pas de sitôt en trois heures dans le Finistère.