Depuis plus de 20 ans, un projet gigantesque plane sur la Haute-Garonne, le barrage de Charlas.
Quelques dimensions pour fixer les idées : une digue en terre de 50 ou 60 mètres de haut (selon les sources) et de 1,3 km de long, dont la retenue, d'une surface de 625 hectares, accueillerait 110 millions de m^3 d'eau. Le projet est évalué à 256 millions d'euros, et 12 millions de francs ont été déjà consacrés aux études.
L'alimentation de la retenue se ferait par un adducteur de 18 km pompant sur la Garonne, et un distributeur de 32 km de long serait construit pour alimenter 7 cours d'eau de la Haute-Garonne et du Gers.
Le projet est très controversé, en 2003 la Commission Nationale du Débat Public avait conclu que le barrage n'était pas nécessaire.
Cependant, Nelly Olin, ministre de l'écologie, a accordé le 3 juillet 2006 son accord à la construction de ce barrage.
Extrait du site des verts
Barrage de Charlas : 256 millions d’euros pour pérenniser la sécheresse
Communiqué de presse des Verts du 3 juillet 2006
En donnant son accord à la construction d’un barrage à Charlas, Nelly Olin apporte de l’eau au moulin des gaspilleurs d’eau.
La sécheresse qui sévit en France est dûe aux changements climatiques et il faut en tirer des conséquences durables car la sécheresse est avant tout la conséquence de l’utilisation abusive des ressources. Les pratiques agricoles voraces en eau, notamment la culture du maïs, sont les premières responsables du tarissement des réserves.
256 millions d’euros qui partent, une fois de plus, dans l’aménagement pharaonique plutôt que dans des politiques écologiques. Des expériences positives de prévention de la gabegie et des pollutions, telles que celles menées à Vittel, montrent qu’avec 10 fois moins de moyens on résout durablement les problèmes de la quantité et de la qualité de l’eau.
Pourtant, le débat public de 2003 sur ce sujet n’avait pas abouti à la conclusion que ce barrage était nécessaire. Débat public après débat public, le gouvernement fait décidément l’inverse de ce que disent les citoyens mobilisés dans ces débats !
80% de la consommation en eau est agricole. Le barrage, c’est la fuite en avant pour maintenir la gabegie de certaines cultures. A l’inverse, les Verts veulent que les pratiques agricoles peu voraces en eau soient développées en lieu et place des méthodes de production actuelles.
Nelly Olin prend ainsi la pire, la plus coûteuse et la plus anti écologique des décisions.
Yann Wehrling, Secrétaire national.
Voici deux liens intéressants :
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http://vivreencomminges.abri.org/charla.htm
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http://www.rivernet.org/garonne/charlas.htm