Les fortes houles, le vent et les « coups de mer » font en permanence subir au cordon littoral une érosion naturelle qui tend à faire disparaître la plage et qui pourrait également entraîner la submersion du lido de
Frontignan dans l'Hérault, si rien n’était fait pour sa protection.
Thau-agglo a lancé un projet de 16,5 millions d'euros visant à ralentir ce phénomène d'érosion.
Parmi ces actions, un rechargement en sable d'environ 200 000 m^3 est en cours de réalisation. Il se décompose comme suit
- Secteur des Aresquiers :
Côté Est, 3 nouveaux épis de longueur dégressive seront construits de façon à rejoindre en douceur la zone naturelle, dessinant ainsi une forme de biseau. Pour ce faire, chacun des épis existants seront progressivement raccourcis. La plage sera élargie et son renforcement se fera par un apport de 20 000 m3 de galets qui seront recouverts par 134 500 m3 de sable. Un cordon dunaire d’arrière plage va être également reconstitué avec 9 200 m3 de galets. Ces travaux vont permettre de reconstituer la plage familiale et naturelle d’autrefois. Le renforcement du cordon dunaire sera également respectueux des milieux naturels avec un sable acheminé depuis la pointe de l’Espiguette.
- Secteur de la « Dent Creuse » :
Cette partie est relativement stable. La plage va être simplement élargie d’une vingtaine de mètres avec l’apport de 66 000 m3 de sable et le dernier épi de ce secteur sera rallongé de 20 mètres.
Ce marché de 6,2 millions d'euros HT comporte
- le dragage des sables de la flèche sous-marine de l'Espiguette à l'aide d'une drague aspiratrice en marche
- le transport par voie maritime des matériaux entre le site de prélèvement et les sites de rechargement
- le refoulement des sables dans des casiers de décantation qui seront creusés sur la plage
- le transport par engins roulants sur la plage jusqu'aux deux plages à recharger pour Frontignan
- le transport par conduites terrestres pour Sète
- le régalage des sables sur les plages.
Il a été attribué à l'entreprise danoise
Rohde Nielsen. Le sable est chargé dans deux barges aspiratrices au Grau du Roi (à la flèche sous-marine de l'Espiguette pour être précis), à environ 30 km du chantier, puis est refoulé dans des casiers de décantation creusés sur la plage comme indiqué sur les deux schémas ci-dessous.
L'entreprise Cazal charge ensuite le sable dans des tombereaux.
Le chantier tourne à un rythme impressionnant : du lundi au samedi, en trois postes de 8h ; les machines et les hommes sont mis à rude épreuve ! Les barges ont des capacités approximatives de 2000 et 1000 m^3, et leur cycle de rotation est d'environ 5h, ce qui fait une cadence de 600 m^3/h à tenir.
Le plus grosse des deux barges est Thor R, voir ici :
http://www.rohde-nielsen.dk/en/fleet/hopper-dredgers/