Photos TP

«On voit de mieux en mieux la fin du chantier. Les terrassements, les couches de forme, l'assainissement profond, les onze ouvrages d'art sont terminés, nous sommes en train de traiter les chaussées». Dans les propos de Jean-Paul Escoubé, chef des opérations à la Dréal pour lechantier de construction de la RN 88 entre Albi et Rodez, on sent un soulagement, une satisfaction après plus de deux ans de travaux. Même la météo ne l'inquiète plus. «Ce n'est plus un problème, on a passé le cap difficile, quand la couche de forme est terminée on maîtrise mieux, rassure-t-il. La couche d'enrobé que nous sommes en train de poser fait 18 cm d'épaisseur. Elle est réalisée en trois fois. La dernière, de roulement est composée d'un enrobé spécial. Il ne sera pas drainant car ce n'est pas nécessaire». Pour l'heure, la couche la plus épaisse d'une dizaine de centimètres est en cours de pose. Le va-et-vient des camions est permanent entre la finisseuse qui répartit le bitume sur la chaussée et la centrale de fabrication installée à la Croix de Mille. Deux rouleaux compresseurs, dont un vibreur, suivent à bonne distance pour tasser. «En une journée de travail, précise Pierre Michéli, responsable des travaux chez Egis France, on avance d'environ 600 à 700 mètres, ça ira plus vite pour la couche de roulement qui est plus fine».

Juillet ou août

Quand la chaussée sera entièrement revêtue d'enrobé, viendra l'heure des finitions. «Les marchés sont passés, souligne Jean-Paul Escoubé, les finitions consistent à poser les clôtures de part et d'autre de la route, la signalisation verticale et horizontale, les glissières de sécurité et l'aménagement paysager qui sera réalisé à l'automne».

En terme de calendrier, les délais sont respectés. «L'ouverture à la circulation est prévue dans le courant de l'été, précise Jean-Paul Escoubé. Juillet ou août, je ne peux pas m'avancer».

50 millions d'euros

En effet, lorsque les 7,5 kilomètres de la double voie seront totalement terminés et sécurisés, il faudra pour que les usagers puissent y circuler, avoir l'aval d'un contrôleur de la Dréal. Cette personne sera alors chargée de voir si la réalisation est à l'image de ce qui avait été prévu et si les aménagements réalisés sont conformes (dévers des courbes, drainage de la route, hauteur des ouvrages, etc).

Côté financement rappelons que cette section Croix de Mille-Tanus revient à 50 millions d'euros : 54 % à la charge de l'État, 23 % pour le conseil régional et autant pour le conseil général.

Dans l'Aveyron, le doublement se poursuit également, de gros travaux sont en cours entre Naucelle et Tanus, le contournement de Baraqueville suivra et enfin les 50 derniers kilomètres entre Rodez et Sévérac le Château permettront de relier Toulouse à l'A75 en 2X2 voies. Ce n'est quand même pas pour demain, même si le financement de ce dernier tronçon est acté.