L’A89, une autoroute à « haute valeur environnementale »
Ce mardi 30 août, une journée de visites de terrain a été organisée à la veille de l’ouverture officielle de la conférence. Parmi ces dernières, la découverte de quelques opérations d’intégration environnementale de l’A89, réalisées en zones sensibles dans les départements du Rhône et de la Loire, a aiguisé la curiosité de plusieurs spécialistes internationaux.
« Il faut dire que durant la construction de ces 52 kilomètres d’autoroute, entre 2008 et 2013, une importante contestation locale s’est cristallisée, ce qui nous a permis, en définitive, de réaliser un projet à haute valeur environnementale », témoigne Philippe Chavaren, expert domaine nature, paysages et dépendances vertes pour ASF (Autoroutes du Sud de la France, groupe Vinci).
Au programme de la visite : le viaduc du Valletier (100 mètres de long), dont la construction (7 millions d’euros) – non prévue dans le projet initial (1,5 milliard d’euros) – permet de préserver le milieu de la désormais fameuse écrevisse à pattes blanches ; la restauration écologique – via un important ouvrage hydraulique et la replantation de végétaux – de la zone humide du Gand (près de 7 000 m²) ; l’un des deux « chyroptèroducs » de l’A89, un ouvrage expérimental de 40 mètres de long pour 40 tonnes, disposé à 5 mètres du sol, destiné à faciliter le passage des chauves-souris ; ainsi que plusieurs « écoducs », dont la fonction est de permettre les mouvements de populations animales à travers l’infrastructure.
Au final, la visite a permis, entre autres intérêts, de faire la « rencontre » inopinée d’écrevisses à pattes blanches et de grenouilles sonneurs à ventre jaune. Preuve que, si elles ne sont pas la panacée, les mesures d’intégration environnementale des infrastructures de transport portent leurs fruits.
http://www.lemoniteur.fr/article/460-ex ... wanadoo.fr