Dans les Landes, le chantier de la dernière section de l’A63 en phase opérationnelle
Orianne Dupont (Bureau de Bordeaux du Moniteur) - LE MONITEUR.FR - Publié le 27/10/17 à 17h18
La troisième et dernière phase de l’opération d’élargissement de l’A63 à 2×3 voies entre Saint-Geours-de-Maremne et Biriatou (67 km) a officiellement été lancée vendredi 27 octobre, sur le chantier à Benesse-Maremme. Ces travaux, qui concernent la section entre Saint-Geours-de-Maremne et Ondres (27 km) et sont menés par Vinci Autoroutes (maître d’ouvrage) et Egis (maître d’œuvre), dans le cadre du plan de relance autoroutier, s’élèvent à 315 millions d’euros.
Réellement démarrés en septembre, les travaux réalisés par les entreprises NGE et Valerian clôtureront en 2020 un programme d’un milliard d’euros au total, démarré en 2008. Si elle est moins urbanisée que les segments Ondres-Biarritz (achevé en 2012) et Biarritz-Biriatou (achèvement prévu fin 2017), cette zone n’en est pas moins complexe: 10 ponts supérieurs sont à démolir et à reconstruire et 17 passages inférieurs à élargir avec un trafic qui s’élève à 40 000 véhicules par jour, dont 10 000 poids lourds. Deux démolitions ont déjà été effectuées en septembre; les autres interviendront dans les prochains mois. Dans le cadre de ce chantier, l’échangeur de Capbreton va également être réaménagé par NGE pour apporter fluidité et sécurité aux usagers. «Le chantier est découpé en phases élémentaires afin de maintenir les deux voies de circulation, précise Gilles Calas, directeur de la construction de Vinci Autoroutes, nous procédons à des coupures de nuit pour les démolitions réalisées en une nuit pour chaque ouvrage, afin de libérer les voies dès le lendemain matin. Si l’élargissement n’est pas en soi un chantier spectaculaire, il nécessite une organisation d’une grande minutie.» Pour éviter les congestions liées aux vacances scolaires, le chantier sera interrompu pendant l’été.
Une tronçon en «full BIM»
Pour faciliter cette gestion, Vinci Autoroutes a recours au «full BIM», surtout utilisé dans le bâtiment, jusqu’à présent. «Le BIM se prêtait bien à ce chantier, ajoute le directeur, car nous avions le souci d’avoir toutes les informations sur une seule maquette: réseaux, bassins, protections acoustiques, espèces protégées, etc.» Ce dernier point n’est d’ailleurs pas négligeable sur ce chantier puisque 92 espèces animales et 8 végétales ont été répertoriées, comme le vison d’Europe ou l’anguille européenne. Pour ce volet, des opérations de restauration ou recréation des milieux et un calendrier qui s’adapte aux périodes d’hibernation et e reproduction ont été mis en place. Et pour protéger la ressource en eau, 26 nouveaux bassins vont être créés le long des 27 km pour l’écrêtage en cas d’orage afin de limiter le risque de débordement des rivières voisines, la décantation des eaux de ruissellement et pour déshuiler et confiner les matières dangereuses, ensuite évacuées et traitées.
600 emplois pendant trois ans
Pour Vinci, l’élargissement de l’A63 entre Ondres et Saint-Geours-de-Maremne constitue l’un des chantiers emblématiques du Plan de relance autoroutier, signé en 2015 entre l’État et les principaux concessionnaires autoroutiers. Cette phase ne figurait pas dans le contrat de plan ASF et a entièrement été financée par Vinci, contre un allongement de la durée de sa concession. «Une démarche intéressante dans une période difficile pour les collectivités», reconnaît Jean-François Monet, maire de Bénesse-Maremne. Ce chantier fera travailler 600 personnes pendant trois ans et prévoit 50 000 heures d’insertion, soit 30 équivalents temps plein.
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