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Quelle histoire ce convoi ! Voici l'article du Dauphiné Libéré !
L’arrivée du moteur fut épique en raison des conditions d’enneigement de la route.
Il devait être le plus rapide au monde… Tel l’avait voulu Jean Vuarnet, le tout jeune médaillé olympique de Squaw Valley, promu par les édiles locaux aménageur d’un domaine skiable d’altitude pour étendre et sécuriser celui de Morzine…
La construction du téléphérique d’Avoriaz a commencé en juin 1961. Le moteur est arrivé en décembre. C’était un bloc énorme, tout d’une pièce, avec moteur et réducteur monté sur un châssis et transporté par un convoi exceptionnel de 4,40 mètres de large !
Le convoi est arrivé en soirée à Morzine. Jean Vuarnet avait invité les deux chauffeurs à dîner le temps de trouver comment le faire grimper à bon port avant l’arrivée de la neige. « Avec un copain, on s’y est mis à deux pour décider les gars à monter le soir même. On a quand même attendu la nuit pour qu’ils ne voient pas où ils allaient passer ! ».
François Rulland, aujourd’hui disparu mais qui fut l’un des acteurs de ces débuts, a pris sa part à l’expédition : « Sur la place de l’Église, j’ai arrimé le camion à mon Michigan avec des élingues « grosses comme le bras ». Il y avait de la neige et de la glace sur les 4 mètres de largeur de la route ! Heureusement, le chauffeur ne voyait pas où il mettait les roues… On est arrivé là-haut à 4 heures du matin ! ».
« C’était tellement extraordinaire que la population était sortie dans la rue pour regarder partir le moteur du téléphérique ! Certains l’ont même suivi à pied, en pantoufles ! », se souvient Jean Vuarnet. « Là-haut, c’est l’Alaska ! » : la preuve en fut encore donnée lors de l’installation du câble porteur. Les employés firent une pause pour déjeuner et, en reprenant le travail, à peine se sont-ils rendu compte que le câble resté au sol avait gelé.
François Rulland venait à peine de commencer à tirer dessus avec son Michigan que l’accident est arrivé : « Tout à coup, le câble m’est parti devant la machine : ses 19 tonnes ont fouetté l’air, accrochant au passage le pylône intermédiaire de 33 mètres de haut, le soulevant de plus d’un mètre ! On a retrouvé notre câble neuf à terre, foutu ! Il est resté là des années durant avant qu’un ferrailleur vienne le récupérer… On a fait refaire un câble aux Câbleries de Bourg, mais ça a pris 6 mois… »
Notons encore qu’une fois installé, le moteur a pris feu à plusieurs reprises…
Les témoignages sont extraits du livre “Avoriaz, l’aventure fantastique”, la Fontaine de Siloé.
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sympa le montage en plus ! 
