Bonjour Tioudyz,
je vais essayer de répondre à tes questions.
Ce que tu appelles paliers sont des banquettes.
La largeur des banquettes est déterminés en fonction du matériel utilisé.
Avant d'ouvrir la mine, on effectue des carottages pour localiser et évaluer la teneur du minerai. En fonction du résultat, un plan d'extraction est élaboré qui permet de minimiser les coûts car il faut que ce soit rentable.
On commence par le minerai situé près de la surface mais souvent il faut d'abord extraire des couches dites "stériles" qui ne sont pas exploitables et qu'il faut dégager avant d'arriver au minerai qui nous intéresse.
Si on envisage de creuser profond, il faut que les banquettes soient suffisamment stables pour empêcher un glissement du terrain particulièrement en cas de fortes pluies (1 mètre cube d'eau c'est 1 tonne). Si le sol est gorgé d'eau, il y a plus de poussé au niveaux du talus et donc risque d'éboulement.
Donc les largeurs de banquettes sont calculées en fonction de tous ces paramètres et j'en oublie probablement (nature du sol, densité, etc).
Si le sol est plutôt instable, il est préférable d'avoir des banquettes larges sur les hauts afin de minimiser les poussées sur les banquettes inférieures ce qui explique les différences de largeur.
Les engins ne reviennent plus sur les banquettes ouvertes sauf si du minerai reste à exploiter. Dans ce cas, on recommence à découvrir vers le haut puis on descend et ainsi de suite, on dit que la mine "avance"
Pour le stockage des terres, un site est choisi, en principe, on stocke sur les sites qui ne sont pas ou plus exploitables. La plupart du temps c'est sur l'arrière quand la mine "avance".
Quand il y a des tir de mine, les engins vont à une distance de sécurité qui est prévue dans le règlement de la mine. Pour avoir assisté à ce genre de scène, je dirai environ 100 à 200 mètres pour des tirs d'ébranlement (afin de foisonner le sol). Mais sur les grosses mines de découverte c'est plus. Ces distances sont possibles dans une mine sans qu'il soit besoin de remonter en haut. Les engins (pelles ou dumpers) tournent toujours le dos à l'explosion afin de protéger la cabine.
La pluie n'arrête pas l'activité sur une mine, mais des consignes sont appliquées afin de garantir la sécurité. Au delà d'un seuil critique, les engins s'immobilisent là où ils sont tous en même temps car ils sont tous reliés par radio. Ils attendent l'ordre de repartir. Les ornières ne sont pas un problème car ils y a toujours un grader ou niveleuse pour égaliser le sol (le pauvre, il ne fait que ça tout le temps).
Une fois la mine exploitée, il reste un gros trou qui est aménagé et revégétalisé afin de se marier à l'environnement et converti pour des activités plus sociales (l'exemple type est Decazeville) surtout si la mine est proche de centre urbain.
Si elle est très éloignée de tout centre urbain, il n'y a que de la révégétalisation sur des sols stabilisés. C'est en principe imposé à l'exploitant lors de l'ouverture de la mine.
Si la mine est loin de tout, il est courant de voir qu'elle reste abandonnée sans travaux de réhabilitation, c'est à dire revégétalisation.
J'espère avoir à peu près répondu et n'avoir pas été trop ennuyeux vu la longueur du texte.