voici un article editer par: Melinda Marchese pour largeur.com
MERCREDI 18 MAI 2011 Le CEVA coûtera 1,5 milliard. Une manne pour les PME? Plus d’une centaine d’entreprises seront impliquées dans la construction de la future ligne ferroviaire genevoise.
C’est le plus gros chantier de ces vingt dernières années à Genève.» Nicolas Rufener, secrétaire général de la Fédération genevoise des métiers du bâtiment (FMB) mesure bien l’ampleur de la construction du CEVA (Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse), la ligne ferroviaire qui reliera Genève à Annemasse en moins de vingt minutes. «En plus de la voie ferrée, des quartiers entiers seront redynamisés et de nouvelles infrastructures verront le jour. Cela va évidemment créer une manne très importante pour le secteur de la construction.»
La réalisation de l’ouvrage — qui regroupe cinq gares, deux tunnels, plusieurs ponts et une tranchée couverte sur 16 km — est prévue sur six ans. Coût total de l’opération estimé aujourd’hui: 1,5 milliard de francs, que les maîtres d’ouvrage, le canton de Genève et les CFF, répartiront entre une centaine de sociétés qui participeront au chantier.
«Jusqu’à présent, nous avons désigné près de 70 entreprises et bureaux d’études, notamment pour le gros œuvre, précise Caroline Monod, porte-parole du projet CEVA. Pour les recruter, nous avons lancé des appels d’offres, comme le stipule la loi fédérale sur les marchés publics (LMP).» Le gros œuvre représente près de 780 millions de francs. Les appels d’offres pour le second œuvre (peinture, vitrage, électricité…) n’ont pas encore été lancés. Quels critères pour sélectionner les mandataires?
«Le prix, l’expérience, le respect des conventions collectives et l’impact environnemental, détaille René Leutwyler, ingénieur cantonal. La proximité représentait un avantage pour les entreprises locales qui étaient en compétition avec des concurrents internationaux. Ou alors, si un groupe est leader mondial d’une technologie particulière, il pouvait se distinguer ainsi.»
René Leutwyler indique que, sur les 16 lots, «12 ont été remportés par des consortiums formés par des entreprises suisses — la plupart ayant par ailleurs une succursale à Genève — pour un total de 460 millions de francs, soit 59% du gros œuvre». Ainsi, la holding bernoise Marti, chargée du tunnel qui traversera la commune de Champel, pour 120 millions de francs, a uni ses compétences à celles d’autres sociétés pour former le consortium baptisé «GTC». Ce dernier a remporté plusieurs lots, dont la mise sur pied du pont sur l’Arve (15 millions) et de la gare de Champel-Hôpital (48 millions).
Le zurichois Walo a obtenu près de 30% du gros œuvre, comprenant notamment la construction du tunnel de Pinchat. Quant au groupe français Vinci, numéro un mondial des travaux publics, il se chargera, épaulé en partie par des entreprises valaisannes, de plusieurs lots, pour un montant total de 340 millions de francs.
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