Ok, merci pour ces explications...
Voici ce que j'ai trouvé de mon côté sur l'autoripage d'ouvrages d'arts:
Un site très sympa (
http://www.alchymi.com) propose des images de synthèse pour expliquer le principe d'une manière très basique, mais très claire les étapes. En voici le contenu:
>Dans le cas présent, nous comprenons bien le choix de l'utilisation de l'autoripage, une ligne SNCF ne doit être perturbée qu'un très court délais (Le temps d'un Week End par exemple), aussi, dans le cadre de l'autoripage, cette technique permet de faire en l'espace d'une semaine le boulot de plusieurs semaines de travail!
-Etat Initial:
-Préparation: (La voie de circulation est déviée afin de commencer la construction)
-Construction de la Berlinoise. Le terrain pour ce projet étant marécageux, un système de pompage a été mis en place:
-Construction du radier inférieur, dit radier glissant:
-Construction de l'ouvrage, puis installation de ce dernier sur le radier glissant:
-A cette phase le traffic ferroviaire est stoppé, la course contre la montre débute, les engins viennent terrasser la brèche:
-A l'aide de verrins surpuissants et par pressions successives, on déplace l'ouvrage, par glissement du radier glissant:
-Après ces différentes phases, le ballast et la voie ferrée sont réinstallés, la voie est rendue à l'utilisation pour la SNCF.
>Afin de rentrer un peu plus dans les détails, l'autoripage par Radier Glissant est beaucoup plus précis qu'en utilisant un plateau automoteur, néanmoins, la technique est beaucoup plus complexe a mettre en oeuvre, plus longue a mettre en oeuvre et surtout l'erreur n'est pas permise, la marge d'erreur est très faible et il est (contrairement à la méthode par automoteur) très difficile de pouvoir revenir en arrière en cas d'erreur! Par contre cette technique permet de transporter (lentement, mais sûrement) de plus longues et plus lourdes portions d'ouvrage d'art. L'autoripage est un procédé d'avenir, encore très coûteux, mais de plus en plus à la mode et on peut facilement comprendre pourquoi, surtout utilisé dans le cadre d'aménagement de réseaux ferrovière/routiers.
>Dans tous les cas d'autoripage, il faut bien être conscient que l'ouvrage est construit sur place, cette étape peut prendre plusieurs semaines, voir plusieurs mois en fonction de son importance, mais à l'avantage de n'alterner en rien tout trafic aux alentours de la zone de travaux puisque l'action finale de cette réalisation sera faite l'espace de quelques jours.
>Voici les différentes phases de la construction en vue de l'autoripage:
1-- réalisation d’ un radier de guidage, avec profilés scellés à l’extrémité pour obtenir un point fixe pour l’autoripage.
2-- sur ce radier de guidage, recouvert d’un polyane, coulage du radier de l’ouvrage.
3-- préfabrication foraine des voiles et bracons.
4-- mise en place des voiles et bracons sur le radier et clavetages des éléments entre eux.
5-- étaiement, coffrage du tablier.
6-- ferraillage du tablier puis coulage.
7-- mise en place de l’étanchéité collée.
>Phases de l'autoripage:
1-- Pour permettre le déplacement de l’ouvrage, 2 vérins de précontrainte, accrochés à l’avant du radier par des torons s’appuient sur une énorme poutre métallique (Tonnage adapté en fonction de l'ouvrage proprement dit) qui poussera l’ouvrage.
(La longueur du radier de l’ouvrage ainsi que du radier de guidage sont calculées pour qu’en fin de course des vérins, l’ouvrage soit à sa place définitive.)
2-- Pour aider au glissement : des tubes verticaux ont été laissés en réservation dans le radier de l’ouvrage et permettront d’injecter un lubrifiant bentonitique entre le radier ouvrage et le radier de guidage.
3-- Pour contrôler les déplacements de l’ouvrage, en cours d’autoripage , 2 mires sont placées sur le tablier et 2 lasers directionnels ont été réglés sur leur centre.
4-- Pour contrôler le terrassement , 3 lasers tournants sont placés sur place:
- 1 horizontal pour régler le fond de fouille.
- 2 inclinés comme les bracons afin de régler les talus.
Il est à noter que le terrassement, lors de l’autoripage doit être d'une précision remarquable. L’écart doit être de l'ordre du 'cm' . Si bien que les injections prévues pour combler les vides entre les bracons et le sol doivent être le plus faibles possibles.
>L'autoripage:
(Lors de cette phase, les intervenants n'ayant pas le droit à l'erreur au cours de ce cours laps de temps, souvent les sociétés prennent la précaution de doubler le matériel dont ils ont besoin, à savoir: vérins, pompes d’injection, 1 pelle et 1 camion supplémentaires, groupe électrogène en cas de panne de courant ....etc... Bref, histoire d'avoir toutes les bonnes cartes en main pour mener à bien la phase finale du projet d'autoripage)
1-- Début du terrassement.
2-- Début de l'autoripage, avancement de l'ouvrage en moyenne à: 6 mètres par heure.
3-- Fin de l’autoripage:
- injection de coulis de ciment entre les bracons et le sol.
- Réaménagement de la portion de voie coupée pour l'autoripage afin de la rendre au plus vite libre de circulation (Que ce soit pour les trains, véhicules ou autre...)
Un chantier d'autoripage complet représente au minimum un investissement de 7 à 800 000 Euros, mais bien souvent, le coût tourne aux alentours de 2 ou 3 000 000 d'Euros. Sans doute le prix de la haute technologie et de la tranquilité!
Espérant que tout comme moi, vous en avez appris un peu plus sur cette technique de plus en plus courante.