Le problème surtout, c'est que pour les gens du TP, une carrière, c'est une carrière. Du coup, ils s'adressent toujours dans les mauvaises.
Pour avoir ce genre de blocs, il faut s'adresser à des carrières de roches ornementales, et non pas de granulats. Car ces dernières avec les nouveaux process (en particulier dans la phase minage) sont tenues à une granulométrie de plus en plus stricte qui ne leur permet plus d'avoir des gros blocs. Pour des raisons de rentabilité (il faut toujours faire mieux que le mois d'avant.) Et plus le bloc est gros, et moins il est cher. Donc moins on gagne dessus. Et le CA global s'en ressent aussi.
Les carrières de granulats qui sortent encore du bloc, c'est exceptionnel, et juste pour répondre à quelques clients habituels. Aucune ne fera de tir à bloc dans l'espoir de répondre à la demande.
Et puis soyons honnêtes, t'es chef de carrière: tu préfère répondre à Vinci et ses 15 000t de 20/40 ou à Paolo et ses 2 remorques de blocs ? Sachant que tu ne peux programmer qu'un tir cette semaine ? Tu préfère te retrouver avec 2 000 tonnes de blocs de petites taille que tu vas évacuer en 1 semaine et broyer, ou 2000 tonnes de blocs de grosse taille que tu vas devoir stocker, et sur lesquels tu ne pourras pas fournir de "garantie" car c'est pas ton métier. (Et que tu n'as pas fait faire d'étude dessus).
De plus, avec les évolutions constantes du matériel, une carrière s'exploite sur la profondeur maintenant, alors qu'avant, vu les engins, on exploitait les 0 à 15m en général. Maintenant, on tape dans les 3 - 4 paliers de 15/20 sans soucis. Les engins sont plus puissants et remontent sans sourciller. Et les pelles sur les fronts... ça sera bientôt fini. La mode est à la chargeuse. Et ça viendra dans toutes les carrières. C'est plus rapide, plus rentable.
Encore autre chose, il n'y a plus d'ouverture de carrière en France depuis plusieurs années, et y en aura probablement pas avant de nombreuses années: c'est la décision de la DREAL.
Donc, plus de découverte, donc... plus de blocs. Ou peu. Car les blocs qui vous interessent proviennent généralement des strates supérieures. En dessous, les masses deviennent de plus en plus grosses, et sont abattues à l'eplosifs, donc pour la face droite... faut repasser.
Moralité: si vous voulez des blocs, adressez vous à une carrière... de blocs

Du moins, s'il en reste par chez vous. Car aujourd'hui, il faut payer toutes ces années à faire n'importe quoi, à prendre dans les carrières de granulats qui auraient dû ne fournir que ce qu'elles savent faire, c'est à dire du granulats: les carrières de roches ornementales qui emploient des carriers (et pas des conducteurs d'engins) se sont pétées la gueule incapables de tenir des tarifs compétitifs (les échelles de temps et de productions sont différentes).
Contrairement aux Mines, en France on a eu une gestion globale des carrières catastrophiques, autant en terme de gestion de la ressource que projection dans l'avenir. Si bien que si les chiffres disent qu'on a largement assez d'exploitations pour répondre à la demande française, une partie des professionnels du secteur savent que mathématiquement, c'est peut être vrai, mais que les années à venir vont nous prouver que c'est faux (et vu les importations, c'est déjà le cas).
En ce moment, je suis en train de faire des blocs de 500kg à 3T, 10 000 tonnes, en 1 mois. Je vous ferez des photos. Je suis certains que ça serait un vrai bonheur pour vous de bosser avec. Mais moi je vend ça 1 euro la tonne... Ca ne paiera même pas la facture d'électricité du mois

Mais bon, c'est de la valorisation de déchets puisque mes blocs font 15 à 25T. Donc moi, un bloc de 8 tonnes avec 2 faces sciées (façon carrelage) c'est direction déblais.
Mais si j'étais sur une carrière de granulats, ça aurait été passé au broyeur-cribleur, et ras dans le talweg

Ca ne traiterait même pas les déchets, puisqu'il n'y en a pas chez eux. Tout est broyé, criblé, valorisé en granulats. Au pire, en sable.